Problème de vessie hyperactive : qui et quand consulter ?

Problème de vessie hyperactive : qui et quand consulter ?

L’hyperactivité vésicale est causée par un dysfonctionnement de la vessie. Elle se caractérise généralement par une envie impérieuse d’uriner à tout moment de la journée ou de la nuit, même quand la vessie n’est pas complètement pleine. Il existe cependant des traitements efficaces qui combinent médicaments et rééducation pour apporter une solution et qui assurent une nette amélioration des symptômes de ce phénomène. Le décryptage dans cet article.

Qu’est-ce que l’hyperactivité vésicale ?


L’hyperactivité vésicale ou vessie hyperactive est un trouble provoqué par des spasmes involontaires des muscles de la vessie. Ces contractions provoquent une sensation d’urgence urinaire, que la vessie soit remplie ou non. L’hyperactivité vésicale (VHA) désigne un groupe de symptômes urinaires et n’est donc pas une maladie. Elle survient dès le début de la contraction involontaire des muscles vésicaux. L’envie d’uriner se produit donc plus souvent que d’habitude. S’il y a de l’urine au niveau de la vessie, il est probable qu’elle s’écoule en même temps que les contractions.

L’hyperactivité vésicale a tendance à causer de l’embarras, de l’isolement et à affecter la vie professionnelle et sociale. Une évaluation permettra de définir l’existence ou non d’une cause spécifique aux symptômes. La plupart du temps, il est conseillé de se rendre dans un cabinet d’urologue privé pour suivre un traitement. Si les symptômes de l’hyperactivité vésicale ne sont pas traités, il peut être difficile de vaquer à vos occupations sans aller aux toilettes à plusieurs reprises.

Problème de vessie hyperactive : qui et quand consulter ?

Qui est exposé au risque d’hyperactivité vésicale ?


Le risque de développement de la vessie hyperactive augmente avec l’âge. C’est aussi valable pour les risques de troubles et de maladies (prostate, hypertrophie, etc.) susceptibles de participer au dysfonctionnement de la vessie. Le déclin cognitif dû à un AVC ou à la maladie d’Alzheimer peut aussi entraîner une vessie hyperactive.

Il y a aussi des femmes qui souffrent d’une incontinence mixte, c’est-à-dire d’une incontinence par impériosité et d’une incontinence à l’effort. Cette dernière désigne la perte d’urine lorsque la vessie est soumise à une pression ou à un stress physique lié à des activités telles que la course ou le saut.

Toutefois, il convient de préciser que le traitement de l’incontinence d’effort permet rarement de contrôler les symptômes de l’hyperactivité vésicale. Les personnes âgées peuvent présenter des problèmes de stockage et de vidange de la vessie. En effet, celle-ci ne se vide pas normalement, ce qui entraîne des mictions impérieuses et une incontinence urinaire.

Les symptômes d’une vessie hyperactive sont les suivants :

  • une envie brusque et forte d’uriner,

  • des mictions fréquentes, souvent plus de huit fois par jour,

  • une incapacité à contrôler l’envie d’uriner,

  • des réveils pendant le sommeil pour uriner.


Dans les cas les plus graves, une incontinence urinaire peut survenir. De nombreuses personnes croient à tort que l’hyperactivité vésicale est un phénomène naturel qui survient avec l’âge et ne cherchent donc pas à se faire soigner, ce qui est une grande erreur.

Types de traitements disponibles pour l’hyperactivité vésicale


Il existe plusieurs solutions pour traiter l’hyperactivité vésicale.

Les médicaments


Les médicaments qui détendent les muscles de la vessie comprennent les antimuscariniques et les bêta-3 agonistes. Ceux-ci augmentent la capacité de la vessie et limitent le besoin d’uriner. Lorsqu’un médicament n’est pas efficace, vous pouvez en combiner plusieurs. Cependant, les médicaments antimuscariniques peuvent avoir des effets secondaires désagréables : sécheresse de la bouche et des yeux, vertiges, constipation…

Botox pour l’hyperactivité vésicale


Des injections de Botox peuvent également être utilisées pour détendre les muscles de la paroi de la vessie, réduisant ainsi l’envie d’uriner et le risque de fuites. Cette opération est effectuée sous cystoscopie, sous anesthésie locale. Cependant, l’effet n’est pas toujours garanti et les injections doivent être répétées régulièrement. Pour précision, les effets du botox ont une durée moyenne de 6 mois.

La rééducation de la vessie


La rééducation vésicale est une méthode qui aide à réduire la fréquence urinaire et à améliorer le contrôle de la vessie. Elle est basée sur l’analyse et la compréhension des mécanismes qui conduisent au besoin d’uriner et sur l’acquisition de nouvelles habitudes.

La chirurgie de l’hyperactivité vésicale


La chirurgie de la vessie est une option rare et limitée aux cas graves. Deux interventions chirurgicales sont possibles à cet effet : la cystoplastie pour élargir la vessie et la dérivation urinaire.

La stimulation nerveuse de la vessie


Cette technique « brouille » les signaux entre la vessie et le cerveau afin de diminuer les mictions fréquentes et permettre à la vessie de fonctionner de manière optimale. Cette stimulation peut être appliquée à deux nerfs différents : le nerf tibial et le nerf sacré.

La stimulation du nerf tibial consiste à placer (par voie percutanée) des électrodes de surface sur la peau près de la cheville et en bas de la jambe. Ceci, pour contrôler les signaux dysfonctionnels. Quant à la stimulation du nerf sacré, elle module les signaux échangés entre la moelle épinière et la vessie. Elle est effectuée par voie chirurgicale et consiste à implanter un stimulateur en dessous de la peau du bas du dos, principalement au niveau de la racine nerveuse S3.

Conseils pour gérer votre vessie et réduire les fuites


Si vous souffrez d’hyperactivité vésicale, voici quelques conseils pour mieux gérer votre vessie et limiter les fuites.

Buvez assez d’eau


En cas d’hyperactivité vésicale, le premier réflexe pour la plupart est de limiter les liquides pour uriner moins. Mais, vous devez plutôt boire suffisamment. D’une part, parce que l’urine très concentrée irrite la vessie. D’autre part, si cette dernière n’est pas assez remplie, elle perd progressivement sa capacité d’étirement, ce qui augmente les urgences urinaires. Nous vous conseillons donc de boire entre 1,5 et 2,5 litres de liquide au quotidien, soit la même quantité qu’un adulte ne présentant pas de symptômes urinaires.

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Assurez un apport suffisant en fibres


La constipation est le grand ennemi de la vessie hyperactive. Par conséquent, vous devrez consommer suffisamment de fibres pour améliorer les impériosités et autres signes relatifs au phénomène. En cas de constipation, les matières fécales s’accumulent dans le rectum, ce qui exerce une pression sur la vessie et la rend plus sujette aux irritations.

Évitez tout ce qui irrite la vessie


La consommation d’aliments qui irritent la vessie, tels que le café, le thé noir, les boissons gazeuses fortes, le chocolat noir, les aliments acides ainsi que les aliments épicés, peut provoquer une irritation de la vessie. Vous n’avez pas besoin d’éliminer complètement ces aliments de votre régime alimentaire, mais il est recommandé de réduire leur consommation pour réduire les symptômes.

L’hyperactivité vésicale touche les personnes de tous âges, mais sa fréquence tend à augmenter avec l’âge. Ce phénomène peut ainsi frustrer et embarrasser les personnes touchées. De plus, les symptômes peuvent affecter la vie quotidienne et la qualité de vie. Il est donc essentiel de consulter un spécialiste qui pourra vous apporter son soutien et ses soins.

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Clara Leclerc

Je suis Clara Leclerc. En plein cœur de la Provence, je m'adonne à la découverte des propriétés médicinales des plantes méditerranéennes. La poterie, pour moi, n'est pas qu'un art mais une manière de se connecter à la terre, source de tant de nos remèdes. Je vous partage ici mes astuces pour une santé florissante grâce à la richesse de notre environnement.