Désertification médicale : comment lutter contre

Aurore Dupont26 octobre 2021

Les médecins sont désormais libres de choisir leur lieu de travail, et les possibilités d’évolution de carrière se sont élargies. Ce qui dans un sens est assez positif. Dans le même temps, cependant, bien que le nombre de places dans les écoles de médecine ait augmenté depuis des années, la répartition régionale inégale des médecins n’a pas été éliminée, et l’écart avec les zones urbaines continue de se creuser. Récemment, le ministère de la santé a estimé que certaines zones rurales ne disposent pas d’un nombre de médecins suffisant pour leur population et leur demande de soins médicaux. En réponse aux demandes des groupes hospitaliers locaux et des municipalités, le gouvernement travaille à la mise en place d’un système visant à corriger la mauvaise répartition des médecins, dans le but d’éliminer complètement ce problème dans l‘avenir. Voici quelques moyens pouvant aboutir à la résolution de ce souci.

Faire appel à des médecins étrangers

Dans des pays étrangers, il est souvent difficile pour les patients de payer les soins de consultations. Les médecins de ces milieux se retrouvent donc quasiment sans emploi. Cette situation représente une porte ouverte pour faire appel à ces derniers dans les zones de déserts médicaux française afin de palier au manque de médecin du pays dans ces communes et villages.

Dans le Jura, certains organismes mutualistes ont pris la chose en main en recrutant des médecins venant d’Espagne et d’ailleurs.

Mettre en œuvre des téléconsultations

Le monde de l’informatique a aujourd’hui beaucoup évolué. Il est désormais possible de consulter non pas dans un hôpital, mais grâce à une cabine de téléconsultation. Il est ainsi possible pour les habitants de zones rurales d’effectuer une consultation de chez eux. La télémédecine constitue à ce titre l’approche la plus prometteuse dans l’avenir.

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Encourager l’installation des médecins nationaux dans certaines zones

À défaut d’embaucher du personnel de santé venu d’ailleurs, il est bien possible d’encourager l’installation de médecins nationaux dans ces zones abandonnées. Des mesures comme des incitations financière et matérielles peuvent motiver cette prise de décision de leur part. 

La sécurité sociale et l’état français mettent déjà cette solution en œuvre au travers d’incitations comme : les logements attribués, des bourses pour étudiants et un accompagnement financier pour les médecins séduits par des installations.

Décourager l’installation de médecins dans les zones urbaines

Il existe en effet des règles permettant de réguler l’installation d’infirmières et des pharmaciens dans certaines zones. Cette méthode pourrait aussi être employée pour les médecins.

Réorganiser la mise en œuvre de certains soins

Cette réorganisation permettrait d’attribuer certaines tâches communément attribuées aux médecins à d’autres membres du corps médical. Ainsi, pharmaciens et infirmiers pourraient exécuter des tâches comme les vaccinations. Des assistantes médicales pourraient s’occuper des questions purement secondaires et administratives afin de laisser aux médecins le temps de se concentrer sur les soins médicaux. 

Quelques avantages de médecins en milieu rural

Face au problème de déserts médicaux, il existe toutefois des avantages à s’installer dans des zones reculées.

• Un médecin peut travailler dans une zone rurale en tant que généraliste, et acquérir de l’expérience en raison de la portée plus large des soins qu’un seul médecin peut fournir.
• Une rémunération plus favorable que dans les zones urbaines.
• Vous pouvez profiter d’un style de vie détendu dans un environnement rural avec un environnement naturel détendu.

Conclusion

Il existe différentes méthodes pour venir à bout de la désertification médicale. Celles-ci doivent être mises en œuvre de manière complémentaire afin de palier à cette situation qui pourrait toucher tous les citoyens. Si toutefois vous avez toujours des difficultés pour trouver un médecin, agissez rapidement face à cette situation. Vous pouvez à ce titre, demander une réorientation vers un autre médecin et avoir recours à des associations de santé de votre région. 

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