Comment vivre une vie normale avec le syndrome du côlon irritable ?

Aurore Dupont8 mars 2023

Aussi connu sous le nom de colopathie fonctionnelle ou trouble fonctionnel du côlon, le syndrome du côlon irritable requiert une hygiène de vie sans faille qui, quand elle est bien respectée, peut avoir un impact positif sur son évolution. Cet article fait le point pour vous sur les particularités de cette pathologie et évoque les recommandations permettant aux individus qui en souffrent de mieux vivre avec.

Le syndrome du côlon irritable, une affection courante qui touche des millions de Français

La colopathie fonctionnelle est un trouble qui touche 9 à 12 % de la population française. Bien qu’étant bénin, il peut s’avérer handicapant au quotidien. Tous ceux qui veulent connaître les causes du syndrome du côlon irritable peuvent se renseigner sur les sites spécialisés dans la gastro-entérologie.

Quoi qu’il en soit, on parle de trouble aussi chronique que douloureux. Souvent, il évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission. Il se traduit par un lot de symptômes tels que les maux de ventre récurrents et parfois difficiles à supporter, les spasmes, les brûlures, les ballonnements abdominaux, les diarrhées épisodiques qui alternent avec des phases de constipation… Nous pouvons y ajouter les maux de tête, la fatigue et les douleurs musculaires.

Notons que le syndrome du côlon irritable est fréquemment diagnostiqué chez les individus de 20 à 40 ans et se révèle deux fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Il est par ailleurs qualifié de trouble psychosomatique du fait de sa tendance à s’aggraver ou à se déclencher durant les périodes d’anxiété et de stress.

Colopathie fonctionnelle : comment en contrôler les symptômes

Les traitements de la colopathie fonctionnelle sont essentiellement symptomatiques. En d’autres termes, ils permettent aux personnes qui en souffrent d’en contrôler le plus possible les symptômes pour ainsi mieux vivre avec au quotidien. On note parmi eux la rectification des habitudes alimentaires dont l’objectif est d’écarter tous les aliments qui aggravent ou qui déclenchent les poussées. Il faut savoir que ces derniers sont très variables d’un individu à l’autre. Il convient de surcroît de faire en sorte que l’alimentation des victimes soit aussi équilibrée que saine et que ces dernières gardent quotidiennement une bonne hydratation.

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L’activité physique est aussi l’un des meilleurs traitements pour aider les sujets qui souffrent de syndrome de côlon irritable. Sa pratique régulière vise une multitude d’objectifs :

amélioration de la qualité de vie,
amélioration de la résistance à la fatigue,
diminution de l’anxiété,
amélioration de la qualité du sommeil,
stimulation de l’appétit ainsi que du côlon « paresseux ».

Les fumeurs et les personnes alcooliques doivent en outre jouer la carte du sevrage tabagique ou alcoolique. Il s’agit par ailleurs de prendre les repas à des horaires réguliers, et ce, lentement et calmement. Il ne faut en aucune manière en sauter un. Un traitement médicamenteux peut être prescrit, notamment dans une optique de soulagement de la constipation, de la diarrhée ou des douleurs survenant lors des crises.

Parmi les médicaments prescrits, on note les laxatifs (osmotiques ou de lest) en cas de constipation persistante, les antispasmodiques en cas de maux de ventre persistants. Les gélules qui contiennent de l’huile de menthe poivrée sont indiquées dans le cas où le patient souffre de spasmes digestifs, de flatulences et de douleurs abdominales. Un traitement prolongé d’antidépresseurs ou un traitement tranquillisant de courte durée peuvent être prescrits.